02-08-2025
Mondiaux de natation : «C'est juste fou !», Maxime Grousset sur son nuage après une soirée en or et en bronze
Le Français est revenu sur son nouveau titre mondial lors du 100m papillon ce samedi à Singapour, qu'il a fait suivre d'une médaille de bronze lors du relais 4x100m nage libre mixte.
Maxime, quel est votre sentiment après une soirée ponctuée d'un titre mondial sur le 100m papillon et d'une médaille de bronze sur le relais 4x100m nage libre mixte ?
Maxime Grousset : C'est juste fou ! Je voulais taper un grand coup sur le 100m pap'. Je m'étais senti très bien en séries et en demies hier, mais ce matin, quand je me suis levé, je me sentais encore mieux. J'étais bien reposé, j'avais dormi sereinement. J'avais envie de faire une très belle course. Après, je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi. Simplement, je ne ressentais aucun stress, juste beaucoup d'énergie. Je savais que j'étais en forme, prêt pour ce qui m'attendait le soir.
Il y a ce temps, 49''62, le troisième plus rapide de l'histoire…
Ça aussi c'est fou ! (rires) Je voulais un jour casser cette barrière des 50 secondes. Je l'ai fait assez fortement. Je pensais pouvoir faire 49''9, voire 49''8, mais 49''6, honnêtement, cela me semblait hors de portée.
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Comment analysez-vous cette finale ?
J'étais très bien sur le premier 50. En revanche, la seconde moitié de course, je l'ai faite plus au mental. Je commençais à craquer un peu sur la fin. Je voyais que Noé (Ponti) revenait sur moi, mais en même temps je me disais qu'il devait encore parcourir quelques mètres pour le faire et que cela n'avait rien d'évident non plus.
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Que représente pour vous ce titre ?
C'est mon deuxième sur le 100m pap' (deux ans après Fukuoka). Cela veut dire que j'ai assumé mon statut ici, à Singapour. Après, à chaud, j'aurais du mal à analyser davantage. Je peux simplement dire que je suis très fier.
Sur cette nage du papillon, on vous sent totalement en maîtrise…
Oui, c'est vrai. Je sens cette nage. Je n'ai pas eu besoin de l'apprivoiser, cela s'est fait d'instinct. Je me sens bien en papillon. Et puis je suis un nageur qui a de la puissance et le fait de nager le papillon, cela me permet de canaliser cette puissance.
Pouvez-vous nous raconter la petite heure qui s'est écoulée entre votre titre sur le 100m papillon, puis le podium et enfin le relais ?
Je me suis senti très bien à l'échauffement, mieux qu'hier. Avant le 100m pap', Michel (Chrétien) m'a donné quelques conseils, qu'il m'avait déjà dits mais il voulait que cela soit bien ancré. Il m'a dit de me laisser aller sur le premier 50. Du coup, je n'ai pas eu de retenu et j'ai foncé. Derrière, j'ai pu récupérer un peu avant le podium. Et puis là, cela a été le moment le plus difficile car cinq minutes après la Marseillaise, je me retrouve derrière le plot, focus sur le 100m crawl que je devais effectuer pour le relais. Je crois que cela s'est vu sur ma performance, même si le chrono reste très correct pour un 100m. Mais c'était plus dur que lorsque j'ai nagé en individuel.
Et cette médaille de bronze à l'arrivée, que vous inspire-t-elle ?
Elle me fait plaisir. Elle fait du bien au collectif. C'est tellement différent de pouvoir la partager. Ce n'est pas moi qui ai fait la performance. Je n'ai pas fait un énorme 100m mais derrière, on a eu Yann (Le Goff) qui a nagé fort, puis Marie (Wattel) et Beryl (Gasteldello) en ont fait de même. Beryl, sur la fin, j'ai cru qu'on était derrière les Italiens mais alors, elle a touché le mur parfaitement. Et merci aux jeunes (Rafael Fente-Damers et Albane Cachot) qui ont nagé ce matin en séries et qui ont rendu cela possible. L'équipe devient de plus en plus forte.